Fr En

La privation de l’indemnité compensatrice de congés payés en cas de faute lourde est contraire à la Constitution

Publié le : 07/03/2016 07 mars mars 03 2016

Les salariés qui n'ont pas encore bénéficié de l'ensemble des droits à congé qu'ils ont acquis lorsqu'ils sont licenciés se trouvent placés, au regard du droit à congé, dans la même situation. En prévoyant qu'un salarié ayant travaillé pour un employeur affilié à une caisse de congés conserve son droit à indemnité compensatrice de congé payé en cas de licenciement pour faute lourde, alors que tout autre salarié licencié pour faute lourde est privé de ce droit, le législateur a traité différemment des personnes se trouvant dans la même situation. La différence de traitement entre les salariés licenciés pour faute lourde selon qu'ils travaillent ou non pour un employeur affilié à une caisse de congés est sans rapport tant avec l'objet de la législation relative aux caisses de congés qu'avec l'objet de la législation relative à la privation de l'indemnité compensatrice de congé payé. Dès lors, les dispositions du deuxième alinéa de l'article L. 3141-26 du Code du travail prévoyant la privation de l’indemnité compensatrice de congés payés en cas de faute lourde méconnaissent le principe d'égalité devant la loi et doivent être déclarées contraires à la Constitution.   Conseil constitutionnel, 2 mars 2016, n° 2015-523, QPC

Historique

<< < ... 331 332 333 334 335 336 337 ... > >>
Navigateur non pris en charge

Le navigateur Internet Explorer que vous utilisez actuellement ne permet pas d'afficher ce site web correctement.

Nous vous conseillons de télécharger et d'utiliser un navigateur plus récent et sûr tel que Google Chrome, Microsoft Edge, Mozilla Firefox, ou Safari (pour Mac) par exemple.
OK