Contrôle d’alcoolémie au travail : vérifiez les conditions posées par le règlement intérieurContrôle d’alcoolémie au travail : vérifiez les conditions posées par le règlement intérieur
Publié le :
05/08/2014
05
août
août
08
2014
Si l’employeur souhaite procéder au contrôle du taux d’alcoolémie d’un salarié, il est conseillé de vérifier si le règlement intérieur comporte des prescriptions en ce domaine et de les respecter. A défaut, les sanctions prises à l’encontre de l’intéressé en application de ce document ne seront pas valables. L’affaire suivante en constitue une bonne illustration. Le règlement intérieur d’une entreprise est rédigé comme suit : "Le cas échéant, il pourra être demandé au salarié occupé à l'exécution de certains travaux dangereux, notamment la conduite de véhicule et chariot motorisé, de se soumettre à un alcootest si son état présente un danger pour sa propre sécurité et celle de ses collègues, afin de faire cesser immédiatement cette situation ; le salarié pourra demander à être assisté d'un tiers et à bénéficier d'une contre-expertise". Un salarié, susceptible de conduire un engin de manutention se soumet à un contrôle d’alcoolémie qui se révèle positif. L’intéressé reconnait avoir bu la veille au soir et ne conteste pas le résultat, mais précise qu'il se sentait tout à fait apte à travailler. Il est licencié pour faute grave. Il conteste la sanction. Les juges du fond lui donnent raison : ils estiment que compte tenu de la rédaction du règlement intérieur, le contrôle d’alcoolémie ne pouvait être pratiqué qu’à l’égard d’un salarié présentant un état d'ébriété apparent, et dans le but de faire cesser immédiatement une situation dangereuse. Ce qui n’était pas le cas en l’espèce. La Cour de cassation approuve cette interprétation. Cette affaire démontre qu’il convient de rédiger avec soin le règlement intérieur, chaque terme étant pris en compte par le juge. S’il faut éviter d’utiliser une rédaction pouvant conduire à une interprétation restrictive, il est tout aussi nécessaire d’éviter les clauses trop larges permettant un recours au contrôle sans limite. La clause risquerait alors d’être considérée comme portant une atteinte disproportionnée aux droits des salariés. Cass. soc. 2 juillet 2014 n° 13-13.757 F-D Si l’employeur souhaite procéder au contrôle du taux d’alcoolémie d’un salarié, il est conseillé de vérifier si le règlement intérieur comporte des prescriptions en ce domaine et de les respecter. A défaut, les sanctions prises à l’encontre de l’intéressé en application de ce document ne seront pas valables. L’affaire suivante en constitue une bonne illustration. Le règlement intérieur d’une entreprise est rédigé comme suit : "Le cas échéant, il pourra être demandé au salarié occupé à l'exécution de certains travaux dangereux, notamment la conduite de véhicule et chariot motorisé, de se soumettre à un alcootest si son état présente un danger pour sa propre sécurité et celle de ses collègues, afin de faire cesser immédiatement cette situation ; le salarié pourra demander à être assisté d'un tiers et à bénéficier d'une contre-expertise". Un salarié, susceptible de conduire un engin de manutention se soumet à un contrôle d’alcoolémie qui se révèle positif. L’intéressé reconnait avoir bu la veille au soir et ne conteste pas le résultat, mais précise qu'il se sentait tout à fait apte à travailler. Il est licencié pour faute grave. Il conteste la sanction. Les juges du fond lui donnent raison : ils estiment que compte tenu de la rédaction du règlement intérieur, le contrôle d’alcoolémie ne pouvait être pratiqué qu’à l’égard d’un salarié présentant un état d'ébriété apparent, et dans le but de faire cesser immédiatement une situation dangereuse. Ce qui n’était pas le cas en l’espèce. La Cour de cassation approuve cette interprétation. Cette affaire démontre qu’il convient de rédiger avec soin le règlement intérieur, chaque terme étant pris en compte par le juge. S’il faut éviter d’utiliser une rédaction pouvant conduire à une interprétation restrictive, il est tout aussi nécessaire d’éviter les clauses trop larges permettant un recours au contrôle sans limite. La clause risquerait alors d’être considérée comme portant une atteinte disproportionnée aux droits des salariés. Cass. soc. 2 juillet 2014 n° 13-13.757 F-D
Historique
-
Grève : la séquestration d’un cadre ou dirigeant constitue une faute lourdeGrève : la séquestration d’un cadre ou dirigeant constitue une faute lourde
Publié le : 05/08/2014 05 août août 08 2014Droit social / Contentieux à risques - Contentieux pénal du travailL’exercice du droit de grève ne peut justifier la rupture du contrat de trava...
-
Licéité de la grève de solidaritéLicéité de la grève de solidarité
Publié le : 05/08/2014 05 août août 08 2014Droit social / Contentieux à risques - Contentieux pénal du travailEst licite l’appel à la grève lancé aux salariés de l'entreprise pour un jour...
-
Etude sur le décret du 8 juillet 2014 par Juliana KovacEtude sur le décret du 8 juillet 2014 par Juliana Kovac
Publié le : 30/07/2014 30 juillet juil. 07 2014Dans les médiasJuliana Kovac publiera une étude sur le décret du 8 juillet 2014 dans le bull...
-
Commentaire de Juliana Kovac sur le décret du 8 juillet 2014 - Semaine Juridique EntrepriseCommentaire de Juliana Kovac sur le décret du 8 juillet 2014 - Semaine Juridique Entreprise
Publié le : 30/07/2014 30 juillet juil. 07 2014Dans les médiasJuliana Kovac a commenté pour La Semaine Juridique Entreprise du 31 juillet 2...
-
Intervention de Laurent Gamet à un colloque organisé le 1er juin 2014 à Mostaganem (Algérie)
Publié le : 30/07/2014 30 juillet juil. 07 2014La vie du cabinetIntervention de Laurent Gamet à un colloque organisé le 1er juin 2014 à Most...