Fr En

Le licenciement d’un salarié qui a exercé son droit d’expression sans abus est nul

Publié le : 22/03/2022 22 mars mars 03 2022

Le licenciement prononcé par l’employeur pour un motif lié à l’exercice non abusif par le salarié de sa liberté d’expression est nul. La liberté d’expression est une liberté fondamentale consacrée à l’article 10, § 1, de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. De manière constante, la Cour de cassation décide que le fait pour un salarié d’exprimer son désaccord à l’égard de décisions de l’employeur ne caractérise pas un abus de la liberté d’expression lorsque les termes employés ne sont ni outranciers, ni injurieux. En l’espèce, il s’agissait d’un cadre supérieur qui a exprimé son désaccord sur la méthode retenue par sa direction pour préparer l’absorption de sa société au sein de la société mère. Le licenciement du salarié n’étant pas en conséquence justifié, il est jugé nul. Cet arrêt fait ici une application de l’article L. 1235-3-1 du Code du travail qui retient, parmi les causes de nullité d’un licenciement, la violation d’une liberté fondamentale. La conséquence est que le barème des indemnités de licenciement sans cause réelle ni sérieuse ne s’applique pas.
Cass. soc., 16 février 2022, n° 19-17.871 publié
 

Historique

<< < ... 120 121 122 123 124 125 126 ... > >>
Navigateur non pris en charge

Le navigateur Internet Explorer que vous utilisez actuellement ne permet pas d'afficher ce site web correctement.

Nous vous conseillons de télécharger et d'utiliser un navigateur plus récent et sûr tel que Google Chrome, Microsoft Edge, Mozilla Firefox, ou Safari (pour Mac) par exemple.
OK